Chevalier de Saint-Georges
Ses prouesses sportives font de Saint-George, encore de nos jours, un modèle pour les meilleurs athlètes de ses disciplines sportives.
Nicolas Texier de la Boëssière (
1723-
1807), maître d'armes, homme de lettres était le meilleur professeur et substitut paternel que Joseph Bologne eût pu trouver sur son chemin. La Boëssière fera de son élève un
fleurettiste d’exception et dès l’âge de quinze ans. Le jeune Joseph domine les plus forts tireurs. Il apparaît comme la plus fine lame de son temps, peut-être "
l’homme le plus prodigieux qu’on ait vu dans les armes", dira de lui
Antoine Texier La Boëssière qui, ayant été élevé avec Saint-George de vingt-et-un ans sont aîné, sera son indéfectible amirateur.« Ayant été mis en pension à l'âge de treize ans chez La Boëssière, célèbre maître d'armes, il acquit en six années une si grande habileté dans l'art de l'
escrime, qu'on l'appela l'inimitable. Doué d'une force de corps et d'une agilité prodigieuses, il eut dans cet art une supériorité devenue proverbiale, et brilla également dans tous les autres exercices. Personne ne pouvait l'atteindre à la course ; dans la danse il était le modèle de la perfection ; excellent écuyer, il montait à cru les chevaux les plus difficiles et les rendait dociles ; il patinait avec une grâce parfaite, et se distinguait parmi les meilleurs nageurs de son temps. (
François-Joseph Fétis) »
Nous devons à
Antoine Texier La Boëssière et à
Henry Angelo, deux professionnels de l’escrime, quelques pages sur la personnalité de Saint-George et surtout son habileté exceptionnelle comme fleurettiste, Joseph Bologne est cité par presque tous les maîtres d’armes des XIXe siècle et XXe siècles, auteurs de traités ou de livres sur l’histoire de l’escrime. Notons cependant que les exercices du corps ne sont pas encore des disciplines sportives. Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, saint-George et son époque créent le sport tel que nous le connaissons aujourd'hui. Mais, ce sera un long processus. L'
escrime devient un
sport olympique en
1896. Saint-George et les escrimeurs des XVIIe et XVIIIe siècle ne figurent pas dans les palmarès de la discipline. Nous devons donc veiller à changer nos critères d'évaluation quand nous parlons de prodiges du XVIIIe siècle.
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